La charité, c’est-à-dire l’amour pour son prochain, est un sentiment moral, spirituel, humanitaire.
Elle résume tous les devoirs de l’homme envers lui-même mais aussi envers les autres. La charité est pourtant un mot à sens multiple et il est important de bien comprendre ce que cela implique.
En fait, il faut distinguer la charité bienfaisante de la charité bienveillante. La première concerne nos ressources matérielles et ce que l’on est prêt à donner matériellement et que l’on peut partager ; la seconde est par contre à la portée de tout le monde, du plus pauvre comme du plus riche. Tout le monde ne peut pas partager ses ressources matérielles, par contre rien ne nous empêche, hormis nous-même, de faire preuve de bienveillance.
La bienveillance annule tout sentiment de haine, d’animosité, de rancune, d’envie, de jalousie, de vengeance, en un mot, tout désir et toute pensée de nuire ; faire preuve de bienveillance c’est être indulgent pour les imperfections de ses semblables et ne pas chercher la paille dans l’œil de son voisin, alors qu’on ne voit pas la poutre qu’on a dans le sien ; c’est voiler ou excuser les fautes d’autrui, au lieu de se complaire à les mettre en relief par esprit de dénigrement ; c’est encore de ne pas se faire valoir aux dépens des autres ; ne pas chercher à écraser qui que ce soit sous le poids de sa supériorité ; ne mépriser personne par orgueil (Alan Kardec – 1868).
Cette charité-là n’a pas de prix. Servons-nous en et ne nous en privons pas, surtout si nos moyens matériels ne nous permettent pas de donner aux associations, aux plus démunis. Un geste amical, un regard sympathique, un sourire, un service valent souvent bien plus. Et puis nous avons tous quelque chose à offrir aux autres : des connaissances, du temps, une oreille attentive, une parole douce, des recettes de cuisine… Vous voyez, nous pouvons tous donner, nous avons tous quelque chose à offrir.
Claudia Rizet-Blancher.
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